الرئيسية / كتاب البديل / L’hégémonie algérienne : Facteur de déstabilisation régionale

L’hégémonie algérienne : Facteur de déstabilisation régionale

 

La stratégie adoptée par les gouvernants algériens à l’égard du processus de  développement régional, est caractérisée par le moins qu’on puisse dire, d’un égoïsme épatent. Elle a été, depuis l’indépendance de leur pays, fondée sur l’ébranlement et l’amollissement au plan politique et sécuritaire des pays voisins et de leur dégénérescence économique pour que l’Algérie se positionne en leadership de la région de l’Afrique du Nord et au delà en Afrique toute entière.

 

Durant la dernière moitié du siècle dernier, les gouvernants algériens, profitant de l’économie florissante de leur pays, basée exclusivement sur la largesse de la rente pétrolière et gazière, ont financé par l’argent public, un nombre de tendances qui ont été à même de menacer la stabilité et la sécurité des Etats de la région, tel le soutien inconditionnel, financier, militaire et de propagande pour un Etat fantoche, l’Algérie a fortement contribué à la montée du terrorisme dans les pays du Sahel qui a causé et continue de causer beaucoup de victimes humaines et de destruction de biens.

 

Les responsables algériens ont également pris en otage les organisations régionales et internationales par la corruption, avec l’argent du contribuable, de délégués et de responsables. J’ai eu le plaisir et l’honneur de représenter mon pays dans plusieurs réunions tenues sous l’égide de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, basée à Addis A baba et au niveau du Conseil Economique et Social des Nations Unies, basé à Genève. Je suis témoin de l’arrogance de l’attitude des représentants algériens à l’égard du Maroc, au point qu’à chaque intervention du représentant du Maroc, les algériens répliquent par des assertions parfois fallacieuses, même quant il s’agit de propositions qui présentent un intérêt évident pour l’Afrique ou par la région de la Méditerranée. L’objectif ainsi fixé par les gouvernants algériens était clair. Il fallait à tout prix agir pour l’isolement du Maroc de son environnement africain et euro-méditerranéen et pour la régression de son économie en vue de le déstabiliser pour se mettre en évidence que l’Algérie et le patron de la zone et que le Maroc est un néant (Oualou).

 

Aujourd’hui les recettes pétrolières et gazières s’amenuisent et ne suffisent plus à satisfaire les besoins d’une population de plus en plus exigeante et consciente des erreurs des dirigeants algériens qui ont dilapidé des sommes faramineuses dans des actions qui n’ont aucun apport bénéfique sur le pays. Ceci a obligé ces dirigeants à rechercher d’autres stratégies pour affaiblir économiquement et politiquement leurs voisins, au lieu de s’intéresser au bien être de sa population. Il s’agit plus particulièrement de soutenir des groupes terroristes pour les utiliser contre les pays voisins. Ils se sont attaqués à la Mauritanie, pour en constituer un pont permettant d’accéder au pays voisin immédiat, le Maroc.

 

Ainsi, le groupe terroriste « Al Murabitine »,dont Mokhtar Belmokhtar, un algérien qui s’est proclamé « l’émir» et qui compte un nombre non négligeable d’éléments du Polisario, soutenu militairement et financièrement par l’Algérie, a attaqué en 2008, la caserne militaire de Lemgheity en Mauritanie. Cette opération s’est soldée par le massacre de 17 militaires mauritaniens et l’emprisonnement de 35 autres, relâchés par la suite. Cette situation a conduit le Président mauritanien Mohamed Oueld Abdelaziz à trouver un terrain d’entente avec le meneur de ce groupe, sous l’égide des gouvernants militaires algériens. Le Président mauritanien contraint et forcé, a signé en 2010, un accord avec Mokhtar Belmokhtar, permettant à celui-ci de libérer les salafistes emprisonnés par le pouvoir mauritanien, à autoriser ses membres à circuler librement dans le territoire mauritanien et à blanchir et fructifier l’argent de source criminelle, tiré du trafic de stupéfiant, de la contre bande d’armes qui circule à flot dans la zone depuis le renversement du régime de Kadhafi et d’autres produits comme la fraude, les enlèvements et l’extorsion. Les principales dispositions de cet accord ont été mises en évidence par Mokhtar Belmokhtar lui-même lors d’une interview qu’il a publiée dans la revue « Akhbar Nouakchott ».

 

En contre partie de cet accord et suite aux déplacements du Président Mohamed Oueld Abdelaziz à Alger et ses entretiens avec le Président Abdelaziz Bouteflika, les dirigeants militaires algériens se sont engagés à coopérer militairement avec le pouvoir mauritanien. Cette situation impactera négativement sur les relations de coopération entre la Mauritanie avec le Maroc.

 

La stratégie du pouvoir algérien est d’utiliser le groupe Belmokhtar qui bénéficie d’un arsenal massive d’armes, pour procéder à des attaques terroristes contre le Maroc et d’autres pays voisins qui ne répondent pas aux aspirations du pouvoir algérien.

 

Néanmoins, cette stratégie machiavélique n’a pas donné ses fruits. Car le Maroc étant conscient du dessin des gouvernants militaires algériens et qui, grâce à la vigilance et la compétence de ses services de sécurité, a pris toutes les dispositions pour contrecarrer cette vision, comme l’atteste les deniers évènements enregistrés en 2016 à Gurgaratte sur la frontière maroco-mauritanienne. Il a par ailleurs  poursuivi son bonhomme de chemin pour se développer en comptant sur ses ressources humaines qui constituent sa principale richesse. Il dispose aujourd’hui du plus grand réseau autoroutier de l’Afrique et du plus grand port au niveau de l’Afrique et de la zone Méditerranéenne, un hub qui a permis la création de plus de 60.000 emplois. Il aura bientôt son train à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca, le premier en Afrique et dans le monde arabe. Il a construit la plus grande station d’énergie solaire, dans le monde. Le Maroc a également agi au plan de la consolidation de la démocratie et du respect des droits de l’homme, tels qu’ils sont reconnus au niveau international, outre la stabilité politique dont il jouit grâce à son système politique fondé sur la Monarchie. Le développement des infrastructures de base, la stabilité de notre système politique et le raffermissement de la démocratie, ont contribué fortement à consolider les industries nationales existantes et à drainer d’autres industries vers notre pays, ayant eu un impact positif important sur la création d’emplois. Cette approche a permis au Maroc d’être crédible et respecté au niveau de la communauté internationale.

 

Le Royaume du Maroc, grâce à la vision stratégique de son Souverain et fort de ses entreprises nationales, a développé la coopération Sud-Sud, notamment en Afrique et a pris l’initiative de régulariser la situation de plusieurs milliers d’émigrants africains en situation irrégulière. Les visites de pays africains, effectuées par le Souverain, même dans ceux qui autrefois étaient des alliés inconditionnels de l’Algérie, tels le Nigéria, l’Ethiopie, le Rouanda, la Tanzanie, le Kenya, le Togo … et les multiples conventions qui ont été signées en marge de ces visites,  ont permis la consolidation de la coopération entre le Maroc et les pays africains, au point que notre pays est aujourd’hui le premier investisseur africain dans ce continent. 

 

Ce processus entamé par le Maroc, n’est pas du goût des dirigeants algériens qui en prévision du sommet de l’Union Africaine (UA) qui a eu lieu au mois de janvier 2017, ont réagi de manière tendancieuse à travers leur Ministre des Affaires Etrangères qui a déclaré que le Maroc, par ses multiples contacts, « cherche à créer une scission entre les pays africains » (sic) ! et que les médiats algériens considèrent que les visites entamées par Sa Majesté le Roi Mohamed VIconstitue un « échec diplomatique du Maroc » (resic) !

 

Comment peut-on qualifier de scissionniste  un pays en l’occurrence, le Maroc qui déploie d’intenses efforts pour développer des investissements en Afrique et consolider des relations commerciales, culturelles et dans le domaine religieux pour un islam modéré et qui a toujours intervenu pour le maintien de la paix dans les pays qui connaissent des conflits? Comment peut-on affirmer une telle assertion au moment où le Maroc qui constitue un rempart contre les aventures malencontreuses d’émigrants africains vers l’Europe et qui prennent des risques démesurées pour la  traversée de la Méditerranée, en procédant à la régularisation de leurs situations au moment où le pouvoir algériens les chasse dans des conditions inhumaines ? Quoi que les dirigeants algériens inventent comme arguments, pour bloquer la réintégration du Maroc au sein de l’UA, les pays africains se réjouissent de ce come-back en vantant l’apport bénéfique que peut apporter le Royaume au continent.

 

Comment peut-on qualifier d’échec la diplomatie marocaine au moment où 28 pays africains sur 54 que compte l’UA, ont signé et transmis une motion au président en exercice de l’UA demandant la réintégration du Royaume?

 

Aujourd’hui, le Ministre algérien des Affaires Etrangères qui, n’a pu avaler le succès de la diplomatie marocaine en Afrique et dans le monde entier, intervient de manière maladroite et puérile pour exprimer des allégations mensongères en signifiant que ni l’Egypte encore moins, la Tunisie et le Maroc ne compte dans la région et qu’il n’y a que l’Algérie ! Cette haine que porte ce dirigeant pour les voisins et plus particulièrement pour le Maroc dénote de l’échec cuisant de la politique algérienne et de son développement économique et social et doit avoir un fondement. D’une part, il veut faire croire à ses compatriotes que le Maroc utilise des moyens illégaux pour se faire prévaloir en Afrique et ailleurs et que notre pays qui ne dispose pas de ressources énergétiques, ne peut atteindre le niveau de développement qui le sien, alors que tous les indicateurs de développement économique et social établis par les instances internationales spécialisées confirment la place du Maroc bien devant l’Algérie. D’autre part, le Ministre pour donner plus de crédibilité à ses propos fallacieux a mouillé des chefs d’Etat africains sans les citer. Enfin, le Ministre qui est d’origine marocaine veut balayer du revers de la main son passé. 

 

Le monde a beaucoup changé et l’Afrique avec, durant les dernières années, en privilégiant le développement économique et social au détriment des contingences idéologiques et consolidant la démocratie et les droits de l’homme. L’Algérie par son attitude hégémoniste se met en travers du processus de développement du monde en général et de l’Afrique, en particulier et constitue un facteur de déstabilisation de la région. Le peuple algérien n’est aussi bête pour croire à ces allégations mensongères proférées envers le Maroc, car comme on dit chez nous : «on ne pas protéger le sol

اترك تعليقاً

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني. الحقول الإلزامية مشار إليها بـ *